vendredi 31 décembre 2010

Rétrospective toute personnelle de 2010

2010 fut marquante à bien des égards. J'ai du cesser toutes mes activités au cours des derniers mois, mais je tenais à faire un bilan des événements qui ont attiré mon attention au cours de l'année qui s'achève.

J'ai donc choisi de vous présenter 12 événements, un par mois. Évidemment, des événements bien plus importants sont survenus, mais je les ai choisis de façon toute personnelle, croyant qu'ils auront quand même un impact sur notre comportement de consommateur de mode.

Il est recommandé de prendre tout ça avec un gros grain de gros sel!

Janvier: L'homme des cavernes nouveau genre fait son apparition.... et avec lui, la pilosité faciale.

photo: www.aboutknowledge.com

Février: L'annonce de la mort d'Alexander McQueen, à quelques jours de son défilé.

photo: www.freakygossip.com

Mars: Sortie de Alice in Wonderland en 3D et notre visite de l'expo Tim Burton au MoMA


Avril: Le &%$#@*$!! nuage de cendres du volcan en Islande qui a perturbé des centaines de vols transatlantiques. Mère nature avait, encore une fois, le dernier mot.

photo: www.guardian.co.uk

Mai: Expo Jean Paul Gaultier au Palais Chaillot à Paris - quelques mois plus tard, on annonçait la mise en marché d'une collection de meubles inspirés de cette exposition. On en retrouvera des traces dans nos intérieurs pour des années à venir.

photo: www.journaldudesign.fr

Juin: Karl Lagerfeld habille le quotidien français Libération - un numéro à conserver. Jamais les nouvelles n'ont été aussi "belles".

photo: www.liberation.fr

Juillet: La Coupe du Monde de football en Afrique du Sud, du 11 juin au 11 juillet, nous a permis de découvrir un nouveau visage de l'Afrique. Si, comme moi, vous n'êtes pas fan de l'Espagne, vous aurez déjà oublié ce qui s'est passé sur et autour de la surface de jeu.

photo: www.bbc.co.uk

Août: La Chine devient la deuxième puissance économique mondiale. Elle n'est plus seulement la manufacture du monde, mais représente un marché à conquérir.

photo: www.nytimes.com

Septembre: Semaines de la mode New York, Londres, Milan et Paris qui nous annoncent le retour des années 70 et 90 en même temps.

photo: Marc Jacobs Spring 2011 - www.style.com

Octobre: Le cynisme a atteint son paroxisme en cette fin d'année avec la publication de milliers de documents confidentiels par Wikileaks sur la politique internationale. Reste à savoir comment ce cynisme se traduira dans nos comportements d'achats.

photo: www.guardian.co.uk

Novembre: Fiancailles du Prince William et Kate Middleton. La robe que Kate portait lors de l'annonce des fiançailles a disparu des étalages en quelques heures. On devra la surveiller de près.

photo: www.bbc.co.uk

Décembre: Finalement, l'événement marquant du mois de décembre est sans aucun doute le retour sur scène de Popovik. Comment, me direz-vous, cet événement peut-il avoir un impact sur les tendances? Je vous expliquerai ça dans quelques moments, mais je commencerai par vous dire qu'il a été pour moi l'événement de l'année. Après deux mois passés entre chez moi et l'hôpital, isolée, à l'écart de mes activités professionnelles, la soirée du 19 décembre fût plus qu'une libération. C'était un retour à la vie.

Pour ce qui est du lien qu'on peut faire avec les changements de comportements du consommateur, Popovik portait une jupe. Un kilt créé par notre amie Alix Hopfengartner. Pour l'instant, voici la seule photo disponible. D'autres suivront.


Que l'année 2011 soit pour vous celle de toutes les réalisations. Je vous souhaite, plus que tout, la sérénité. Elle vous permettra de profiter de tout le reste.

samedi 23 octobre 2010

Couleurs, voyages, site web et ... Mode!

Vous avez vu les couleurs? Quand le ciel est bleu, comme aujourd'hui, le jaune des feuilles est encore plus éblouissant. Chaque année, quand ça arrive, il me prend une envie de sortir mes pinceaux et me remettre à peindre. Cette année, j'ai résisté à la tentation.

Un petit coup d'oeil à mon agenda me confirme que sortir mon attirail d'artiste serait une erreur. Les mois d'octobre et novembre sont toujours chargés. Cette année, pour compliquer les choses, j'ai perdu plus d'une semaine à me remettre sur pied après un problème de santé qui, je l'espère, est maintenant sous contrôle.

Les Semaines de la mode de New York, Londres, Milan, Paris et Montréal nous en ont mis plein les yeux. Le printemps sera coloré et nostalgique. On patauge quelque part entre 1972 et 1992, selon les collections.


Marc Jacobs - spring 2011 - www.style.com

Notre amie Charlie, mannequin, dont je vous parlais à ma dernière entrée, travaille présentement à Singapour où elle a décroché plusieurs contrats depuis quelques semaines. La saga continue.


Dazed and Confused november issue - Consider Her Ways. By: Chadwick Tyler

Avec ma collègue et amie Lili, nous organisons notre prochain voyage à New York, en mars 2011, avec l'aide de notre super stagiaire Mylène. Nous prendrons les réservations au cours des prochaines semaines. Ensuite, il nous restera à planifier les visites d'entreprises, rencontres avec des intervenants de l'industrie de la mode, circuits shopping, etc. Les étudiants de l'École Internationale de Mode du Collège LaSalle peuvent se rendre sur notre page Facebook pour plus d'informations: Voyage-New York mars 2011/New York trip March 2011.

Un autre voyage est en cours d'organisation. On ne l'a pas encore annoncé officiellement, sachant que cela provoquerait quelques remous. Mais pourquoi ne pas en parler maintenant, et ainsi mettre un terme à la machine à rumeurs. Un petit groupe de dix finissants en design m'a demandé de l'accompagner à Paris pour un voyage découverte en mai 2011. Le groupe est complet. Il sera impossible d'ajouter qui que ce soit à notre équipée qui compte les dix finissants, mon époux Stéfan et moi-même. Nous en sommes au toutes premières étapes de planification. Tous les participants seront mis à contribution, tant pour l'organisation du voyage que pour les levées de fonds.

Un autre item dans la rubrique nouveautés: mon site web www.joseepepin.com a été mis à jour. Un re-branding s'imposait. La nouvelle image n'est pas nouvelle, puisque j'ai décidé de réutiliser le logo de notre défunte boutique Truc Chic. Ce logo, supposé me représenter, avait été imaginé par une amie à moi, Anne Charpentier. Elle sera sûrement heureuse d'apprendre que sa création est toujours aussi actuelle, 25 ans plus tard. Si j'ai pris quelques rides, rien n'y paraît sur le logo! Il ne me reste plus qu'à faire imprimer de nouvelles cartes d'affaires et recommencer la promotion de mes services de stylisme. Ma charge de cours allégée, cet automne, m'a permis de renouer avec quelques unes de mes clientes et avec le plaisir que j'éprouve à magasiner avec elles.

Finalement, aujourd'hui, j'ai visité l'exposition de Denis Gagnon au Musée des Beaux Arts de Montréal. Dès notre entrée dans la salle, l'impressionnante organisation spatiale nous transporte dans le monde du créateur.


photo: Gaëlle Leroyer http://www.gaelleleroyer.blogspot.com/

Les vêtement sont suspendus de façon à ce qu'on puisse les observer sous toutes leurs coutures. Quelle idée de génie. Toutes les expositions de vêtements devraient être présentées de la sorte. Certains Musées devraient prendre des notes. Les vêtements sont fabuleux. La construction, les drapés, les noués, les superpositions, fermoirs, tout, tout, tout est magnifique.


photo: Gaëlle Leroyer http://www.gaelleleroyer.blogspot.com/

Au Collège, la mi-session derrière nous, il ne nous reste que cinq ou six semaines pour finaliser les projets de sessions. Les contrats de stylisme pour les partys et le magasinage des fêtes devraient bientôt remplir les dernières journées libres à mon agenda.

Profitez des belles couleurs, dans quelque temps, tout sera blanc!

lundi 20 septembre 2010

Ça va trop vite!

Dany Laferrière dit: "le temps va plus vite quand les gens veulent l'arrêter". Pourtant, loin de moi l'idée d'arrêter le temps. Mais depuis la rentrée, il me semble qu'il file à la vitesse de l'éclair.

La Semaine de la Mode de New York est terminée depuis déjà quatre ou cinq jours. Notre amie Charlie a fait plusieurs apparitions sur les passerelles de Nicole Miller, Christian Cota, Eva Minge et Jeremy Scott (photo ci-dessous) et plusieurs autres. Bravo Charlie!



Côté tendances, New York nous a offert toute une gamme de couleurs, textures et volumes. C'est Marc Jacobs, avec sa collection eponyme, qui a le mieux évoqué le retour des années 70 avec son interprétation de Taxi Driver version sophistiquée.

Le 10 septembre, pour la deuxième édition de New York Fashion's Night Out, on a pu suivre les événements de la soirée en direct sur Twitter. Ainsi, les journalistes, blogeuses et même les designers nous ont décrit, minute par minute, ce qui se passait dans divers établissements de la ville. On a même pu accompagner Diane Von Furstenberg tout au long de la soirée, jusqu'au moment où elle nous a annoncé qu'elle était enfin dans son lit et qu'elle allait lire un peu avant de s'endormir. Magique.

Cette semaine, nous pourrons suivre les défilés de la Semaine de la mode de Londres, avant de se transporter à Milan et, finalement, à Paris. D'ici là, plusieurs défilés nous seront présentés en direct sur le web.

Tout en étant une excellente façon de diffuser son image à travers le monde, cette pratique pourrait avoir des conséquences importantes sur le cycle des tendances. Tom Ford y a d'ailleurs fait allusion la semaine dernière, et je me pencherai sur la question dans un prochain blogue.

Dans le cadre de son travail, ma douce moitié était à Paris la semaine dernière. Il a eu la chance de visiter l'exposition "L'Homme" sur le cinéaste Loïc Prigent chez Le Bon Marché. On y présente des photographies, des vidéos d'entrevues avec des créateurs, des livres faisant partie de la bibliothèque du cinéaste préféré des créateurs de mode. Mes étudiants vous le diront, sans Loïc Prigent, nous en saurions beaucoup moins sur les différentes étapes de la création jusqu'à la présentation du défilé. Il a réussi à s'infiltrer dans les plus grandes maisons de mode et apprivoiser ceux qu'on croyait inapprochables, Marc Jacobs, Karl Lagerfeld, Jean Paul Gaultier, Sonia Rykiel, et j'en passe.


http://www.lebonmarche.com/#tout-sur-le-bon-marche/les-expositions

Dès la semaine prochaine, on entreprend la Semaine de la Mode de Montréal. J'essaierai de faire un compte-rendu des activités, défilés et conférences auxquelles je participerai, en direct, sur Twitter.

D'ici là, n'oubliez pas d'aller magasiner! Notre industrie en dépend.
Joyeuses découvertes!

samedi 4 septembre 2010

Charlie envahit New York!

Pourtant, on aurait du la voir venir, cette belle grande blonde souriante avec ses jambes qui n'en finissent plus. Enfin, on la voyait bien, mais c'était notre Charlène, devenue Charlie. Celle qui se passionnait de musique et qui aurait préféré qu'on parle plus longtemps des punks plutôt que des facteurs socio-économiques qui ont influencé la mode. Mais enfin... maintenant, on la voit, presque tous les jours, et on la verra de plus en plus au cours des semaines et des mois qui suivront.


copyright Dean Rogers 2010

Après avoir terminé son DEC en Design à l'École Internationale de Mode du Collège LaSalle en mai dernier, Charlène ou Charlie a décroché un contrat de mannequin à l'agence Marylin de New York. Dès les premiers jours, elle a partagé avec nous les clichés de ses "shooting" photo et nous faisait part de ses rencontres. On l'enviait un peu, parfois beaucoup, quand elle nous disait avoir rencontré Marc Jacobs ou reçu des vêtements gratuits d'Alexander Wang. Chaque jour apportait sa nouvelle.

La semaine dernière, elle nous a écrit de Miami pour nous informer qu'elle venait de terminer un "shooting" pour une page couverture du Elle et des éditos pour le Elle et le Harper's Bazaar.


copyright Kevin Sinclair - Vestal cover Sept. 2010

On pourra la voir sur les podiums de la New York Fashion Week. Déjà, sur un blogue mode du New York Magazine, on parle d'elle comme une des dix mannequins à surveiller cette saison. On lui promet une ascension fulgurante après la semaine de la mode de New York.

Est-ce que Charlie est prête à conquérir le monde? C'est certain.
Est-ce que le monde est prêt pour l'ouragan Charlie? On dirait bien... Bon succès Charlie!!

dimanche 29 août 2010

La rentrée, mais pas la fin de l'été!

On nous annonce une canicule cette semaine, en pleine rentrée scolaire. Fantastique, non? Difficile d'imaginer que les vacances sont terminées quand on rentre à l'école avec des températures tropicales. Pourtant, si vous êtes comme moi, vous aviez hâte de vous relancer dans mille et un projets.

Même si je n'ai pas donné de cours, l'été aura quand même été bien rempli. J'ai eu la chance de voyager à Paris et à Londres, de faire de nombreuses lectures, certaines sérieuses, d'autres pas du tout, renouer avec des amis, visiter le Musée à quelques reprises, et aller au cinéma. Je vous épargne les détails sur la peinture de notre cuisine et ma convalescence après une intervention chirurgicale plus difficile que prévue. Mais, dans l'ensemble, j'ai passé un TRÈS bel été.

Côté actualité mode, l'été a été plutôt calme. On surveille de près l'effondrement d'American Apparel et l'effet que ça aura sur l'ensemble du commerce de détail. L'épidémie de punaises à New York nous fait craindre un phénomène à plus grande échelle. La mode masculine a le vent dans les voiles avec l'ouvertures de nouveaux commerces et l'apparition de nouvelles lignes sur le marché. Le marché de la mode écolo qui prend de l'expansion et se défait définitivement de son image "néo-hippie".

Dans les éditions de septembre des magazines américains, les styles proposés ressemblent à ce qu'on avait prédit dans nos cours de tendance. Pas de surprises de ce côté. Je ferai un compte rendu détaillé des tendances de l'automne, pour vous aider à planifier vos achats, dès que les éditions du mois de septembre des magazines européens seront disponibles. En attendant, l'été n'est pas fini. Profitons-en!

C'est maintenant le temps de regarder en avant. Qu'est-ce qui nous attend pour la prochaine année scolaire?

Tout d'abord, j'ai un tout petit horaire de quatre cours. Ça change des six et sept cours des années précédentes. J'en profiterai donc pour plancher sur d'autres projets et peut-être même relancer quelques clientes négligées depuis deux ans.

Plusieurs facteurs ont fait que ma collègue, Lili Desrochers, et moi avons du annuler notre voyage de l'automne avec les étudiants. Quelle déception! Nous restons positives en nous concentrant sur ce qu'on pourra faire de plus au prochain, en mars 2011. Nous commençons à élaborer la programmation des activités et prenons déjà les noms des étudiant(e)s qui voudront se joindre à nous.

J'avais déjà parlé du rêve que j'entretenais d'emmener un groupe d'étudiants à Paris au printemps 2011. Ce projet est pas mal plus compliqué que prévu. Non seulement au niveau de l'organisation, mais aussi, et surtout, au point de vue politique, sans parler des contraintes financières. La planification de ce voyage occupera une grande partie de mes temps libres.

Côté culture, l'automne sera chargé. Le Musée des Beaux Arts de Montréal propose l'exposition Rouge Cabaret Le monde effroyable et beau d'Otto Dix. Peintre de la Nouvelle Objectivité, Otto Dix nous envoie une image fascinante et souvent dérangeante de la société allemande des années 20 et 30.


Otto Dix (1891-1969) Femme allongée sur une peau de léopard (portrait de Vera Simailowa) 1927
http://www.mbam.qc.ca/fr/expositions/exposition_147.html

Le Musée offrira plusieurs activités autour de cette exposition, des conférences, films, concerts. Vous saurez où me trouver.

La session commence ce lundi 30 août pour moi. J'ai hâte de rencontrer ceux avec qui je passerai les quinze prochaines semaines. Depuis une dizaine de jours, j'ai pris le temps de préparer et mettre en ligne toutes les notes pour les cours de Gestion de fonction de travail et Mix de communication. Je voulais avoir plus de temps à consacrer, chaque semaine, à la préparation de la matière et des activités pour mon nouveau cours de Développement de produits.

Ma résolution pour cette nouvelle année? Faire des mises à jour régulières et mieux ciblées sur mon blogue. J'espère que cela vous incitera à venir me lire et commenter sur les articles que je publierai.

Bonne rentrée!!

mercredi 7 juillet 2010

Lectures d'été

J'aime les vacances! Évidemment, me direz-vous. On aime TOUS les vacances, non? Bien sûr. On a tous envie de passer du bon temps, que ce soit seul, en famille, entre amis ou avec son amoureux. On peut rester chez soi et se la couler douce, comme on peut en profiter pour s'échapper sur une plage, sur une montagne, ou dans une grande ville ou au coeur d'une forêt. Jusque-là, je crois qu'on est tous d'accord.

Mais, nous qui sommes tant habitués à FAIRE des choses, qu'est-ce qu'on peut faire quand on a justement envie de ne rien faire? Certains me diront qu'ils réussissent à ne rien faire. Rien? Vraiment? J'ai longtemps dit que j'étais tout à fait capable de ne rien faire pendant mes vacances, jusqu'au jour où j'ai réalisé que la lecture pouvait être considérée comme une activité. Une activité cérébrale, certes, mais une activité qui exige qu'on déploie assez d'énergie pour qu'elle devienne difficile quand on est crevé ou trop occupé.

Alors, maintenant, quand il est question de vacances, il est invariablement question de liste de lecture. D'ailleurs, chaque fois que Stéfan et moi débarquons à Paris, notre toute première expédition nous emmène à La Hune, boulevard Saint-Germain. Là, on y fait nos provisions de lectures pour notre séjour. Et c'est comme ça, partout où on va.

Cet été, j'ai l'extrême privilège d'avoir quelques mois de répit entre deux contrats d'enseignement. Imaginez la liste!

J'ai pensé la partager avec vous et vous faire part de quelques commentaires sur chacun des ouvrages. Qui sait, ça pourrait vous servir à élaborer votre propre liste de lecture pour VOS vacances.

Ma session s'est terminée le 7 mai dernier. Deux jours plus tard je prenais l'avion pour Paris. Depuis 2003, à chaque visite, j'ai pris l'habitude de lire un roman de Zola dont l'action se passe à Paris à la fin du XIXème siècle. Cette année, c'était Nana. J'adore Zola pour la façon dont il réussit à dépeindre les lieux, les costumes, l'ambiance. J'ai l'impression de faire un voyage dans le temps. Avec Nana, Zola nous fait découvrir le monde du théâtre populaire et des prostituées de luxe. Ce roman n'aura pas été mon préféré de Zola. Après avoir lu Au bonheur des dames et Le ventre de Paris, j'ai eu du mal à apprécier les personnages capricieux et superficiels de Nana.





Ensuite, je suis restée à Paris, mais ai changé d'époque avec La cliente, de Pierre Assouline qui raconte l'histoire d'un biographe qui obtient le rare privilège de consulter des lettres de dénonciation écrites sous l'Occupation. Il en découvre une qui a mené à la déportation de la famille d'un de ses proches. Ce roman nous plonge en plein drame, avec une bonne dose d'intrigue, et réussit à nous faire passer des années 40 à aujourd'hui à travers ses personnages qui en ont lourd sur le coeur.



Après ça, j'étais mûre pour une lecture légère. J'ai donc opté pour La Reine des lectrices de l'Anglais Alan Bennett. Petit roman fantaisiste où la Reine d'Angleterre tient le rôle principal et se découvre une passion pour la lecture. Pas aussi drôle que je l'espérais, mais parfait après les deux lectures précédentes.



Folio offre, dans sa collection à 2 euros, les Mémoires de Marguerite de Valois. Marguerite, la fille de Catherine de Medicis et Henri II, la soeur de trois rois de France, la première femme d'Henri IV, l'héroïne d'Alexandre Dumas dans La Reine Margot. Personnage mythique s'il en est un. Comptant à peine 130 pages, ce petit bouquin m'a laissée sur ma faim. J'aurais tellement voulu en savoir plus sur sa version des faits historiques qu'on connaît. Depuis, j'ai fait quelques recherches pour trouver un ouvrage plus complet, écrit de sa main, mais je n'ai rien trouvé. Si vous n'êtes pas passionné d'histoire, et de cette histoire en particulier, vous ne tirerez pas grand plaisir à lire cet ouvrage. Je vous conseillerais plutôt la version de d'Alexandre Dumas qui se lit comme un bon roman d'action, d'intrigue et d'amour.



Il y a quelques années, j'ai découvert la magnifique Mma Ramotswe et son Agence des dames détectives du Botswana grâce à Alexander McCall Smith. Cette série policière raconte les aventures d'une détective pas comme les autres. Chaque fois que je lis une de ces histoires, c'est comme si le temps s'arrêtait. Mma Ramotswe est peut-être détective, mais elle est surtout très philosophe. Du bonbon.

Le dernier tome de la série, Vérité et feuilles de thé, est quand même un peu décevant. On tourne autour des mêmes personnages qui deviennent presqu'une caricature d'eux-mêmes. C'est dommage. Mais enfin, si vous envie d'un roman détective "soft", je vous conseille de commencer par le premier de la série: Mma Ramotswe détective



Retournant à nouveau dans le temps, j'ai lu Le coiffeur de Chateaubriand de Adrien Goetz. Le plus surprenant dans ce roman, ce n'est pas l'histoire qu'on découvre au fil des pages. Les personnages sont à peine intrigants, les événements plutôt prévisible. On ressent un certain malaise, comme si on nous cachait quelque chose. C'est à la toute fin, au dernier paragraphe, que tout s'explique. Ce qui nous semblait banal prend toute son importance. Ce n'est qu'après avoir terminé le livre qu 'on comprend la complexité des personnages et qu'on apprécie l'intrigue. Amusant.



Après tous ces romans, la lecture de documentaires me manquait. Je lis donc présentement Histoire du snobisme de Frédéric Rouvillois. J'adore. Un savant dosage d''histoire, de socio et de potinage. À date, j'ai résisté à la tentation de prendre des notes pour mes cours. J'aimerais simplement profiter de cette lecture pour le plaisir. Évidemment, je devrai y revenir puisqu'on y trouve des informations qui seront utiles, autant dans les cours de Mode et société que de Tendances.



C'est donc là où j'en suis. Une pile de livres attendent leur tour:
Mainstream, Enquête sur cette culture qui plaît à tout le monde, de Frédéric Martel;
To the Break of Dawn, A freestyle on the Hip Hop aesthetic, de William Jelani Cobb;
La femme en rouge et autres nouvelles, d'Andrée Chedid (grand-maman de M);
Sociologie de la mode, de Frédéric Godart;
Le monde de la mode, Stratégies (et dessous) des grandes marques, de Mark Turngate.

Mais puisque je suis en "vacances", j'aimerais encore profiter du mois de juillet pour me faire raconter des histoires. Dès le début août, je commencerai à avoir hâte à la rentrée et j'entreprendrai ces ouvrages sur la mode.

D'ailleurs, je crois que je vais aller bouquiner un peu...

Je vous souhaite un très bel été et bonne lecture!

mardi 25 mai 2010

.... et Londres!

Pourquoi aller à Londres quand on est à Paris? Parce que deux villes ne pourraient être plus différentes. Qu'on ne peut même pas les comparer. La ville elle même, ses bâtiments, ses rues, son transport en commun, mais surtout les gens qui y vivent.

Allons y donc, on prend l'Eurostar à la Gare du Nord, à Paris, en direction de la gare St-Pancras International à Londres! Déjà la gare vaut le détour. Un ensemble d'architecture néogothique et victorienne qui a fait l'objet de rénovations importantes il y a quelques années.



Quelle journée magnifique. Si vous espériez voir des photos de bruine et de brouillard, il faudra regarder celles de Paris. Ici, il fait un soleil radieux.

La première chose qu'on doit savoir quand on arrive à Londres c'est qu'on ne doit pas s'attendre à marcher d'un endroit à l'autre comme on le ferait à Paris. Londres, c'est six fois Paris. En gros, je dirais que l'intérieur du périphérique parisien doit correspondre à la zone 1, soit le centre-ville, de Londres. Alors, on prend le Tube ou les autobus "double deckers" desquels on a une vue privilégiée du trajet si on a la bonne idée de s'installer à l'étage supérieur.



Avant l'ouverture des magasins, on en a profité pour faire un sprint touristique tout en prenant bien soin de ne pas trop s'éloigner des secteurs visés par notre itinéraire shopping. Notre "double decker" nos a laissés à deux pas de Leicester Square, d'où on a rejoint Piccadilly Circus, le Time Square londonien. Déjà que c'est assez décevant, quand on a vu Time Square, même en soirée, quand toutes les lumières sont allumées. Imaginez à 8h30 le matin, quand tous les panneaux lumineux sont recouverts de bâches parce que tout le secteur est en rénovation.

Continuons donc notre chemin vers Trafalgar Square, le coeur de Londres. Autour de cette immense place, on retrouve la National Gallery, l'église St-Martin-in-the-Fields, l'ambassade du Canada et, en arrière plan, the Mall, Whitehall et Big Ben.





On choisit d'emprunter Whitehall où on passe devant la Cavalerie, le 10 Downing Street, résidence officielle du Premier Ministre, un monument à la mémoire des femmes de la deuxième guerre mondiale, et les bureaux de la majorité des ministères du gouvernement anglais.



Cette rue débouche sur Parlement Square avec sa statue de Winston Churchill qui semble veiller sur le Parlement, et sur Big Ben, le symbole même de la ville de Londres.



Même Big Ben est soumis à la surveillance des caméras de sécurité omniprésentes dans la capitale. Quand on a vu les mesures souvent intimidantes des autorités newyorkaises et parisiennes en matière de sécurité, comme des soldats à mitraillette en pleine Gare du Nord, on ne peut qu'apprécier les caméras installées un peu partout qui nous permettent de circuler sans avoir l'impression d'être sous une menace constante. Plusieurs crient à l'intrusion dans la vie privée. Personnellement, entre le militaire à mitraillette qui m'examine attentivement quand je cours pour attraper mon train et la caméra de surveillance, je choisis la caméra.



Après un petit détour par l'Abbaye de Westminster, fermée à cette heure matinale, nous avons profité du magnifique Parc St-James qui fait face au Palais de Buckingham. Londres est reconnue pour ses nombreux parcs et espaces de verdure, mais le temps nous manquait pour les faire tous. L'heure d'ouverture des magasins approchait, nous avons donc opté pour celui qui nous permettrait de rejoindre notre parcours magasinage le plus rapidement.



Nous y sommes donc. C'est sur Old Bond Street que la virée shopping a commencé. Sur cette rue on retrouve tous les grands noms de la mode, Alexander McQueen, Burberry, Chanel, Etro, et tous les autres. Sur les petites rues adjacentes, on peut visiter Stella McCartney, Matthew Williamson et cie. http://www.bondstreetassociation.com/

Le "flagship" de Burberry, sur Old Bond street, compte parmi mon top 5 des visites de magasins à vie. Un espace vaste et lumineux, sur trois étages, du personnel sympathique et, plus que tout, les collections Burberry Prorsum printemps 2010 ET automne 2010. Des matières soyeuses, des couleurs douces mais vivantes, des drapés, des textures, de quoi faire rêver quiconque s'intéresse de près ou de loin au vêtement. Heureusement pour nos finances que je me suis défait de mes cartes de crédit.

Pour Stéfan, un des objectifs de la journée était de passer par Savile Row, la rue des tailleurs pour hommes et du célèbre "bespoke". En le voyant sur cette photo, on se demande si son sourire nous dit "un jour, je travaillerai ici" ou "un jour, j'aurai un bespoke" fait ici. L'avenir nous le dira. Sur la photo suivante, on voit un couturier dans les ateliers de Oswald Boateng sous son magasin. Boateng qui a révolutionné l'image du tailleur pour homme.





Après Old et New Bond Street, passage obligé par Oxford Street et son Topshop d'où je sors déçue. Rien à faire, c'est trop cher pour le peu de qualité qu'on y retrouve. L'offre et la mise en marché ressemble à celle de H&M et les prix sont au moins deux fois plus élevés.

À une rue de là, Liberty, le prestigieux magasin fondé en 1874, construit dans un style néo-tudor, et qui a donné son nom à l'imprimé fleuri qu'on connaît. Ceux qui ont fait Mode et société se souviendront de Liberty qui profite de l'ouverture du Canal de Suez pour s'approvisionner en matières de l'Orient.



Petit tour de Tube jusqu'à Covent Garden pour une visite à la boutique principale de Paul Smith. Ce créateur est de loin celui qui représente le mieux l'esprit classique irrévérencieux de la mode anglaise pour hommes. Évidemment, Stéfan n'a pu résister à l'achat d'une cravate de la nouvelle collection, en tricot aux rayures multicolores.

Retour au Tube qui nous mène jusqu'à Knightsbridge, chez Harrods, pour la dernière étape de notre virée shopping. À ce stade-ci, nous commençons à manquer d'énergie et il nous est plus difficile d'apprécier l'immense magasin de Brompton Road. Cependant, Stéfan est impressionné par le "Food Hall".



À notre sortie, de l'autre côté de la rue, un attroupement devant la succursale de Topshop de Knightsbridge attire notre attention. Un paparazzi nous informe qu'on attend Kate Moss pour le lancement de la collection du printemps. Plusieurs photographes et curieux bloquent le trottoir devant le magasin. Fatigués de notre journée et incertains du temps qu'on devra attendre pour la voir, nous décidons de laisser tomber Kate Moss et de retourner à la gare, histoire de prendre une bouchée avant de sauter dans le train et retourner à Paris.

Le plus drôle dans cette journée est que, malgré toutes ces heures à magasiner à Londres, je n'ai absolument rien acheté. Rien. On réalise qu'il est de plus en plus difficile de trouver des trucs originaux qu'on n'a pas chez nous, à moins que ce soit hors de prix.

J'aime me rappeler que dans la vie on peut tout avoir, mais pas tout en même temps. Deux semaines à Paris avec une escapade à Londres m'ont fait le plus grand bien, je n'avais pas besoin d'autre chose. Heureusement, parce que mon budget ne me l'aurait pas permis. Je continuerai quand même à rêver au sac rose de Sonia Rykiel à 900 euros et au manteau de laine Burberry Prorsum à 1300 pounds.

Au total, je me suis acheté deux t-shirts, deux paires de leggings, deux bagues, deux badges et quatre foulards. Je ne compte pas la paire de souliers que j'ai du remplacer et la montagne de livres et magazines. Je n'aurais rien trouvé de tout ça à Montréal. Ces articles provenaient de la collection privée des Galeries Lafayette, de la collection privée d'une mini chaîne indépendante parisienne, d'une artisane, de chez Agnes B., et du marché public. Là est tout le plaisir de magasiner ailleurs. C'est de trouver ce qu'on n'a pas chez nous.

Ça m'a aussi permis de constater qu'on ne manque de rien ici (à part peut-être un Uniqlo). Côté tendances, on n'a pas grand chose à envier aux autres non plus puisqu'on a les mêmes chaînes, donc les mêmes produits au même moment. La différence est qu'on en a moins et que les collections qu'on nous envoie sont souvent incomplètes. Mais enfin, on n'a aucune raison de se sentir en retard sur ce qui se passe ailleurs.

Ceci dit, j'ai déjà hâte de repartir. Stéfan a été conquis par Londres. Nous y passerons nos prochaines vacances et cette fois, nous prendrons le temps d'apprécier cette magnifique grande ville et de sortir des sentiers battus.

lundi 24 mai 2010

Oui oui Paris!

Quelle chaleur! Il doit bien faire 30 aujourd'hui à Montréal. Quel bonheur! Il y a un peu plus de deux semaines, la veille de notre départ pour Paris, il neigeait. En plein mois de mai, il a neigé sur Montréal. À Paris, il ne neigeait pas, mais il faisait froid et il pleuvait. Des cordes. Et si vous êtes déjà allés à Paris, vous savez combien c'est humide. Chaud ou pas, c'est humide.

Heureusement, Paris étant Paris, entre les virées de lèche-vitrine, les expos, les grandes marches le long de la Seine et des petites rues toutes plus belles les unes que les autres, on en vient à oublier le temps qu'il fait.

L'hôtel de NOTRE chambre 20 étant en rénovation, on a du loger à côté, à l'Hôtel du Nord et de l'Est. Plus cher, plus propre, mais plus petit et tellement moins sympa. Stéfan a quand même apprécié le fait qu'on y trouve un ascenseur. Monter 60 kg de valises à bout de bras sur 4 étages après une nuit dans l'avion, c'est quand même un exercice dont on peut se passer.

Comme à chacune de nos visites à Paris, on s'est immédiatement dirigés vers notre librairie préférée, La Hune, sur le Boulevard St-Germain, pour faire provision de lecture pour les vacances. Ça nous donne l'occasion de traverser nos premiers petits ponts sur la Seine, mon activité préférée des vacances.

Le lendemain, on s'est immédiatement attaqués au Sentier et aux Grands Boulevards, avec ses passages couverts et grands magasins. Le Sentier a beau être plutôt ringard, je ne peux m'empêcher de faire un pèlerinage dans cet ancien secteur manufacturier de la mode. Maintenant, on y retrouve surtout des distributeurs de vêtements et accessoires, la plupart fabriqués ailleurs, et d'un goût douteux. Sur la photo, le Passage du Caire.


Ensuite, visite aux Galeries Lafayette avec leur magnifique dôme Art Nouveau. Grâce à leur excellente stratégie de branding de la marque maison, je n'ai pas pu résister à un t-shirt très abordable vendu à qq pas de grandes marques de luxe. En face, Lafayette maison me rend complètement gaga. Et, deux coins plus loin, on se laisse séduire par Le Printemps et son branding rose intense comme chez Holt. C'est bon pour le moral le rose.
photo: Galeries Lafayette



Dans les jours qui ont suivi, on s'est rendus chez Colette, Marc Jacobs, Dior, Le Bon Marché, Sonia Rykiel, et plusieurs autres.

À chaque visite chez Colette, le temple des tendances de la rue St-Honoré, c'est pareil. C'est comme si on me donnait trop d'information et que j'avais peur d'en oublier. Évidemment, il est hors de question de prendre des photos, alors, on note tout dans sa tête en espérant qu'on ne sera pas frappé d'amnésie à la sortie. J'ai eu le plaisir de constater qu'on a pas mal bien compris nos tendances: Militaire Glam, minimalisme sculptural et rétro, innocence nostalgique et sans règles sans coutures. Ouf! Pour ce qui est des accessoires et des gadgets, pas de coup de coeur cette année.

Le Concept store Merci, sur Beaumarchais, fût une des belles découvertes magasinage de ce voyage. Cette boutique solidaire offre un large éventail de produits, vêtements, accessoires, déco, beauté, etc., provenant tous du commerce équitable ou bio. Les profits sont réinvestis dans un organisme qui vient en aide aux femmes et aux enfants de Madagascar.

Paris, ce n'est pas seulement le magasinage (hum hum), c'est aussi une destination touristique. Vous ne me croyez pas? Pourtant, on y a vu des trucs impressionnants, comme le Louvre, le Palais Royal, la Place des Vosges où j'adore pique-niquer, le Grand Palais, La Tour Eiffel, les Champs Elysées, l'Institut du Monde Arabe, les Arènes de Lutèce et j'en passe.



Sans compter le Jardin des Plantes qui nous transporte à une autre époque, et les magnifiques parcs de Paris, comme Belleville, les Buttes Chaumont, les Jardins du Luxembourg et les Tuileries.



Et c'est aussi les marchés. Popincourt et Bastille sont nos préférés. On y achète de la rillette, du fromage de brebis (le seul que je peux manger), des foulards, des accessoires cools et pas chers.



Mais Paris, c'est beaucoup des expositions de toutes sortes. À part Munch à la Pinacothèque qui s'est révélé un peu décevant, on a visité l'espace Jean Paul Gaultier au Palais Chaillot, l'expo du Collectif Ruban Vert au 59 Rivoli, Paris d'amour, une expo photo sur les mariages, à l'Hôtel de ville, et l'expo sur la mode des années 70-80 au Musée des Arts Décoratifs. D'ailleurs, c'est ce soir là, à l'occasion de La Nuit des Musées que nous avons découvert les Lalanne, couple de sculpteurs dont l'oeuvre était le sujet d'une exposition majeure à ce même musée. Magique!


http://www.citechaillot.fr/exposition/suite_elle_decoration.php?id=146


http://www.lesartsdecoratifs.fr/francais/accueil-292/une-486/francais/arts-decoratifs/expositions-23/actuellement-501/dans-la-nef/les-lalanne/

Qu'est-ce qu'on fait le plus à Paris? On marche!! C'est souvent plus simple que de prendre le métro où on "monte-descend-tire-pousse" pour se rendre à notre train. On a souvent l'impression qu'on serait arrivés plus vite à pied. Alors, c'est ce qu'on finit par faire. On marche jusqu'à notre destination. Mais ça ouvre l'appétît. Alors, qu'est-ce qu'on mange et où? Quand on voyage avec un petit budget, on évite les restos. On mange souvent une baguette avec du jambon ou de la rillette et un petit fromage acheté au marché. Sinon, on va chez nous amis arabes qui ont des comptoirs de sandwichs "grecs". Excellent pour le bedon et pour le porte-feuille. En plus, ils sont probablement les restaurateurs les plus sympas.

Alors, quand est-ce qu'on y retourne?
En fait, le prochain voyage sera à Londres. On y a passé une journée que je vous raconterai en détail dans un prochain blogue.
Vous pourrez voir toutes les photos du voyage (Paris, Londres, JPGaultier, Collectif Ruban Vert) sur mon profil Facebook.

jeudi 29 avril 2010

Fin de session

Incroyable!! Ma dernière entrée était en janvier dernier. Comme le temps a filé!

L'avantage d'écrire peu souvent est qu'on réussit à avoir un peu plus de recul face aux événements qui se sont produits. Ceux qu'on croyait si importants sur le moment, le semblent moins avec quelques semaines de décalage.

D'autres, cependant, gagnent à être mijotés un peu. Comme le voyage à New York à la fin février. Le dernier week-end de février, à New York, il fait habituellement dans les 10 à 15 degrés. Pas encore la canicule, mais quand même un début de printemps. Cette année, mère nature en a décidé autrement.

Nous avons traversé les Adirondaks et les Catskills en pleine tempête de neige. Heureusement, la plupart des étudiants dormaient. Pas moi. Cette nuit là, je me suis découvert un nouveau héros. Notre chauffeur a conduit sans pouvoir s'arrêter pendant six longues heures dans un épais brouillard de neige.

Après cette longue nuit, nous avons eu le plaisir de faire la visite du New York Fashion District avec notre sympathique guide Mike. En fait, heureusement qu'il était sympa ce pauvre Mike, parcequ'on avait plutôt envie d'aller étendre notre peau et se réchauffer un peu. On dit qu'une photo vaut mille mots... et bien la voilà cette photo.



Le reste du week-end s'est très bien déroulé. En plus de nos expéditions shopping, nous avons visité le Musée du FIT, et l'expo Tim Burton au MoMA où on a découvert l'univers très intime de l'artiste. C'était magique.



Quelques semaines avant notre départ, nous avions appris la triste nouvelle de la mort d'Alexander McQueen. La même semaine, j'avais présenté, dans le cours de tendances, l'épisode Fashion Rebels de la série documentaire de la BBC intitulée British Style Genius. Un segment complet de l'émission nous fait non seulement découvrir McQueen, mais il nous explique lui-même sa démarche. Le choc a été encore plus grand pour ces quatre groupes d'étudiants qui ont eu l'impression de l'avoir vu la veille ou quelques jours avant sa mort. Ce fut une semaine très triste dans notre école de mode. Nous n'avons pas seulement perdu un grand talent, mais le moteur créatif de toute une industrie qui oublie parfois son devoir d'innover.

En plus, d'un point de vue plus personnel, cet événement nous a tous rappelé combien la vie est fragile et combien il est difficile de garder son équilibre dans un monde aussi compétitif. Toute cette histoire est d'une tristesse inouïe.

Sur une note plus positive, nous terminons maintenant la session dans quelques jours. Les étudiants en Commercialisation de la mode présenteront leurs projets finaux devant un jury composé de gros bonnets de l'industrie, mercredi le 5 mai, au Club Soda, lors de la soirée Entreprise. Et c'est le 9 mai prochain, au Palais des Congrès, que les étudiants en Design présenteront leurs créations lors du défilé annuel.

J'aurai le plaisir d'assister à la grande finale d'Entreprise, mais je manquerai le défilé des étudiants en Design. C'est ce soir là que je prends l'avion pour Paris. Enfin. Qui aurait cru, en 2007, que ça prendrait trois ans avant que je retourne bouquiner à la Hune, traverser le Pont des Arts, acheter un bon fromage Basque au marché Popincourt, visiter une expo, ou simplement flâner autour de Republique ou au Parc Belleville.



Ah? Elle ne parle pas de magasinage. Pourtant, quand elle parle de Paris, elle nous parle de Colette, de Dior sur Montaigne, du Marais et de toutes ses boutiques. Bien sûr que j'irai magasiner. Tous les jours. À Paris, on magasine comme on respire. C'est l'évidence. Alors, ne vous inquiétez pas, vous aurez un compte rendu magasinage à mon retour. C'est promis.

D'ici là, je souhaite une excellente fin de session à tous mes étudiants.
Aux autres, je vous souhaite un printemps ensoleillé.