mardi 25 mai 2010

.... et Londres!

Pourquoi aller à Londres quand on est à Paris? Parce que deux villes ne pourraient être plus différentes. Qu'on ne peut même pas les comparer. La ville elle même, ses bâtiments, ses rues, son transport en commun, mais surtout les gens qui y vivent.

Allons y donc, on prend l'Eurostar à la Gare du Nord, à Paris, en direction de la gare St-Pancras International à Londres! Déjà la gare vaut le détour. Un ensemble d'architecture néogothique et victorienne qui a fait l'objet de rénovations importantes il y a quelques années.



Quelle journée magnifique. Si vous espériez voir des photos de bruine et de brouillard, il faudra regarder celles de Paris. Ici, il fait un soleil radieux.

La première chose qu'on doit savoir quand on arrive à Londres c'est qu'on ne doit pas s'attendre à marcher d'un endroit à l'autre comme on le ferait à Paris. Londres, c'est six fois Paris. En gros, je dirais que l'intérieur du périphérique parisien doit correspondre à la zone 1, soit le centre-ville, de Londres. Alors, on prend le Tube ou les autobus "double deckers" desquels on a une vue privilégiée du trajet si on a la bonne idée de s'installer à l'étage supérieur.



Avant l'ouverture des magasins, on en a profité pour faire un sprint touristique tout en prenant bien soin de ne pas trop s'éloigner des secteurs visés par notre itinéraire shopping. Notre "double decker" nos a laissés à deux pas de Leicester Square, d'où on a rejoint Piccadilly Circus, le Time Square londonien. Déjà que c'est assez décevant, quand on a vu Time Square, même en soirée, quand toutes les lumières sont allumées. Imaginez à 8h30 le matin, quand tous les panneaux lumineux sont recouverts de bâches parce que tout le secteur est en rénovation.

Continuons donc notre chemin vers Trafalgar Square, le coeur de Londres. Autour de cette immense place, on retrouve la National Gallery, l'église St-Martin-in-the-Fields, l'ambassade du Canada et, en arrière plan, the Mall, Whitehall et Big Ben.





On choisit d'emprunter Whitehall où on passe devant la Cavalerie, le 10 Downing Street, résidence officielle du Premier Ministre, un monument à la mémoire des femmes de la deuxième guerre mondiale, et les bureaux de la majorité des ministères du gouvernement anglais.



Cette rue débouche sur Parlement Square avec sa statue de Winston Churchill qui semble veiller sur le Parlement, et sur Big Ben, le symbole même de la ville de Londres.



Même Big Ben est soumis à la surveillance des caméras de sécurité omniprésentes dans la capitale. Quand on a vu les mesures souvent intimidantes des autorités newyorkaises et parisiennes en matière de sécurité, comme des soldats à mitraillette en pleine Gare du Nord, on ne peut qu'apprécier les caméras installées un peu partout qui nous permettent de circuler sans avoir l'impression d'être sous une menace constante. Plusieurs crient à l'intrusion dans la vie privée. Personnellement, entre le militaire à mitraillette qui m'examine attentivement quand je cours pour attraper mon train et la caméra de surveillance, je choisis la caméra.



Après un petit détour par l'Abbaye de Westminster, fermée à cette heure matinale, nous avons profité du magnifique Parc St-James qui fait face au Palais de Buckingham. Londres est reconnue pour ses nombreux parcs et espaces de verdure, mais le temps nous manquait pour les faire tous. L'heure d'ouverture des magasins approchait, nous avons donc opté pour celui qui nous permettrait de rejoindre notre parcours magasinage le plus rapidement.



Nous y sommes donc. C'est sur Old Bond Street que la virée shopping a commencé. Sur cette rue on retrouve tous les grands noms de la mode, Alexander McQueen, Burberry, Chanel, Etro, et tous les autres. Sur les petites rues adjacentes, on peut visiter Stella McCartney, Matthew Williamson et cie. http://www.bondstreetassociation.com/

Le "flagship" de Burberry, sur Old Bond street, compte parmi mon top 5 des visites de magasins à vie. Un espace vaste et lumineux, sur trois étages, du personnel sympathique et, plus que tout, les collections Burberry Prorsum printemps 2010 ET automne 2010. Des matières soyeuses, des couleurs douces mais vivantes, des drapés, des textures, de quoi faire rêver quiconque s'intéresse de près ou de loin au vêtement. Heureusement pour nos finances que je me suis défait de mes cartes de crédit.

Pour Stéfan, un des objectifs de la journée était de passer par Savile Row, la rue des tailleurs pour hommes et du célèbre "bespoke". En le voyant sur cette photo, on se demande si son sourire nous dit "un jour, je travaillerai ici" ou "un jour, j'aurai un bespoke" fait ici. L'avenir nous le dira. Sur la photo suivante, on voit un couturier dans les ateliers de Oswald Boateng sous son magasin. Boateng qui a révolutionné l'image du tailleur pour homme.





Après Old et New Bond Street, passage obligé par Oxford Street et son Topshop d'où je sors déçue. Rien à faire, c'est trop cher pour le peu de qualité qu'on y retrouve. L'offre et la mise en marché ressemble à celle de H&M et les prix sont au moins deux fois plus élevés.

À une rue de là, Liberty, le prestigieux magasin fondé en 1874, construit dans un style néo-tudor, et qui a donné son nom à l'imprimé fleuri qu'on connaît. Ceux qui ont fait Mode et société se souviendront de Liberty qui profite de l'ouverture du Canal de Suez pour s'approvisionner en matières de l'Orient.



Petit tour de Tube jusqu'à Covent Garden pour une visite à la boutique principale de Paul Smith. Ce créateur est de loin celui qui représente le mieux l'esprit classique irrévérencieux de la mode anglaise pour hommes. Évidemment, Stéfan n'a pu résister à l'achat d'une cravate de la nouvelle collection, en tricot aux rayures multicolores.

Retour au Tube qui nous mène jusqu'à Knightsbridge, chez Harrods, pour la dernière étape de notre virée shopping. À ce stade-ci, nous commençons à manquer d'énergie et il nous est plus difficile d'apprécier l'immense magasin de Brompton Road. Cependant, Stéfan est impressionné par le "Food Hall".



À notre sortie, de l'autre côté de la rue, un attroupement devant la succursale de Topshop de Knightsbridge attire notre attention. Un paparazzi nous informe qu'on attend Kate Moss pour le lancement de la collection du printemps. Plusieurs photographes et curieux bloquent le trottoir devant le magasin. Fatigués de notre journée et incertains du temps qu'on devra attendre pour la voir, nous décidons de laisser tomber Kate Moss et de retourner à la gare, histoire de prendre une bouchée avant de sauter dans le train et retourner à Paris.

Le plus drôle dans cette journée est que, malgré toutes ces heures à magasiner à Londres, je n'ai absolument rien acheté. Rien. On réalise qu'il est de plus en plus difficile de trouver des trucs originaux qu'on n'a pas chez nous, à moins que ce soit hors de prix.

J'aime me rappeler que dans la vie on peut tout avoir, mais pas tout en même temps. Deux semaines à Paris avec une escapade à Londres m'ont fait le plus grand bien, je n'avais pas besoin d'autre chose. Heureusement, parce que mon budget ne me l'aurait pas permis. Je continuerai quand même à rêver au sac rose de Sonia Rykiel à 900 euros et au manteau de laine Burberry Prorsum à 1300 pounds.

Au total, je me suis acheté deux t-shirts, deux paires de leggings, deux bagues, deux badges et quatre foulards. Je ne compte pas la paire de souliers que j'ai du remplacer et la montagne de livres et magazines. Je n'aurais rien trouvé de tout ça à Montréal. Ces articles provenaient de la collection privée des Galeries Lafayette, de la collection privée d'une mini chaîne indépendante parisienne, d'une artisane, de chez Agnes B., et du marché public. Là est tout le plaisir de magasiner ailleurs. C'est de trouver ce qu'on n'a pas chez nous.

Ça m'a aussi permis de constater qu'on ne manque de rien ici (à part peut-être un Uniqlo). Côté tendances, on n'a pas grand chose à envier aux autres non plus puisqu'on a les mêmes chaînes, donc les mêmes produits au même moment. La différence est qu'on en a moins et que les collections qu'on nous envoie sont souvent incomplètes. Mais enfin, on n'a aucune raison de se sentir en retard sur ce qui se passe ailleurs.

Ceci dit, j'ai déjà hâte de repartir. Stéfan a été conquis par Londres. Nous y passerons nos prochaines vacances et cette fois, nous prendrons le temps d'apprécier cette magnifique grande ville et de sortir des sentiers battus.

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