Il s'agit bien ici de ma perception toute personnelle de ces événements, et non une évaluation de leur impact sur la société, montréalaise, québécoise ou mondiale. Je ne parle que de mon petit nombril. Alors, je vous prie de prendre ça avec un GROS grain de sel et ne pas porter trop d'attention à cet exercice.
Au cinéma, le film qui m'a le plus marquée est définitivement Le merveilleux destin d'Amélie Poulain. La bande annonce disait, "elle changera votre vie". Ceux qui ont imaginé ce slogan n'avaient jamais cru si bien dire. Amélie m'a fait réaliser que je m'étais égarée. Un an plus tard, j'avais repris le contrôle sur ma vie. Merci Amélie!
Côté musique, c'est plutôt difficile à cerner. Partageant ma vie avec un musicien, je devrais dire que c'est lui, Popovik, qui a eu le plus d'impact sur ma vie. Et ce serait tout à fait vrai. Mais, si on ignore l'évidence, et pour faire durer le plaisir, je choisirais System Of A Down. Ce groupe a fait partie de la trame sonore de tous les événements marquants de la dernière décennie. J'entends du SOAD, et je nous revois chanter Roulette à notre mariage, au Petit Medley. J'ai écouté Hypnotize (ou Mesmerize) pour la première fois chez BHV à Paris. À notre retour de NY, l'automne dernier, j'écoutais encore du SOAD quand j'ai commencé à rêver d'organiser un voyage à Paris avec un groupe d'étudiants. OK, avouons que tout ça est quand même arrivé en compagnie de Popovik, alors, qui a eu le plus d'impact, SOAD ou Popovik?
En spectacle, SOAD était génial. Techniquement hallucinant. Mais tellement d'autres spectacles ont marqué cette décennie, NIN, Zebda, David Krakauer à Paris, Creature (5 ou 6 fois, j'ai arrêté de compter un moment donné), Stevie Wonder avec 200 000 personnes l'été dernier au Festival de Jazz de Montréal. Mais l'expérience musicale, visuelle, émotive totale fut certainement le spectacle de Camille au Metropolis en 2008.
Les dernières années ont été tellement chargées, émotivement, que j'ai eu quelques difficultés à lire autant que j'en avais l'habitude. Pourtant, j'ai eu la chance de découvrir des trucs fantastiques.... les polars de Patrick Pécherot mettant en vedette l'illustre Nestor Burma, Mma Ramotswe et l'agence des dames détectives de Ian McCall Smith, Le bonheur des dames de Zola (non, il n'a pas écrit que Germinal!), et tant d'autres.
Le livre qui a eu le plus gros impact sur ma vie professionnelle fut sans aucun doute Victimes de la mode de Guillaume Erner. Celui-ci a décrit, noir sur blanc, ce que je savais intuitivement. Il m'a donné un point de départ pour élaborer mes théories sur les tendances, et maintenant enseigner ce sujet qui me passionne.
Et le sport dans tout ça? Si vous me connaissez, vous savez que je suis amateur de sports depuis toujours. Les années 2000 ont été les années du foot. Pas le football américain, mais le foot, celui qu'on appelle ici soccer. Des petits déjeuners les week-ends dans les cafés de la rue Saint-Laurent, au match amical entre le Man-U et l'AC Milan au Giants Stadium à Meadowlands, en passant par la Ligue des Champions dans les bars américains et les pubs anglais de Paris, et deux Coupes du Monde, qu'est-ce qu'on en a vu des matchs!
Finalement, je n'ai pas tellement envie d'explorer les événements sociaux ou politiques qui ont marqué ma vie. Ce serait inutile de dire que le 11 septembre 2001 a eu un impact sur notre façon de voyager et de voir le monde.
En résumé, c'est définitivement la décennie où on a perdu notre innocence et, par le fait même, notre insouciance.
Je nous souhaite donc tous de retrouver un peu de cette insouciance au cours de la prochaine décennie. Commençons par vivre au jour le jour, et par profiter de ce qui passe au moment où on l'a. Ça semble simple, comme ça, mais ça demande une certaine discipline.
De retour en 2010! Bonnes vacances!
